A l’occasion de la journée nationale de la Résistance qui se tiendra jeudi 27 mai, voici le message adressé par Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants :
Aujourd’hui, nous honorons « l’armée des ombres », les héros de la Résistance et les éclaireurs de la liberté. Ceux qui, dans les heures sombres et dans les tourments de l’Occupation, malgré les vents contraires et la répression, ont saisi le flambeau du refus pour le hisser aux côtés de l’étendard de l’honneur.
Qu’ils soient célèbres ou anonymes, qu’ils aient accompli de petites ou de grandes actions, des faits d’armes mémorables ou des luttes du quotidien, qu’ils aient été le paysan devenu passeur sur la ligne de démarcation, le jeune réfractaire au STO venu grossir les rangs des maquis, la secrétaire muée en agent de renseignement, l’ouvrier étranger devenu combattant au grand jour, l’étudiante patriote continuant de fleurir la tombe du soldat inconnu ou l’écrivaine fait pourvoyeuse de tracts et de journaux clandestins, ils furent la fraternité au combat, le dévouement incarné et le visage de la France. Par leurs actions, dans leurs réseaux, dans leurs mouvements, ils ont préparé et organisé le retour de la République et de la liberté. Ils ont défié les risques et nombreux sont ceux qui ont sacrifié leur vie pour cet idéal.
Ce 27 mai, la Nation reconnaissante leur rend hommage et se souvient de l’esprit qui a présidé à leur combat. Cette lutte fut aussi celle de l’unité et du dépassement des clivages afin de faire d’un « désordre de courage » une Résistance française.
Il y a 78 ans, jour pour jour, la France avait rendez-vous avec le meilleur d’elle-même. Dans Paris occupée où flottait la bannière à croix gammée, se tenait la première réunion du Conseil National de la Résistance. Sous l’autorité de Jean Moulin, l’envoyé du général de Gaulle, les représentants de huit mouvements de Résistance, de six partis politiques et de deux syndicats décidèrent d’unir leurs forces pour lutter contre l’occupant et pour préparer l’avenir du pays. Ils préparèrent les réformes de la France libérée pour que le progrès réponde à l’abaissement.
Dans l’épreuve qui étreignait la Nation, ils ont su s’élever au-dessus des différences idéologiques pour placer haut l’intérêt supérieur de la patrie. Ils ont œuvré ensemble pour préparer « les jours heureux » et poser les fondations d’une France prête à bâtir le monde d’après.
Nous n’oublions pas.